La légende de Tristan et Iseult...

Quelle magnifique légende que celle ci, entre Cornouaille et pays Irlandais, nous avons retrouvé un mythe mélé de magie, d’amour, de chevalerie, de jalousie, et même de combat avec un dragon! Elle nous inspire depuis longtemps. Certains l’avaient déjà lu, d’autres plus jeunes l’ont découverte. Que de beaux dessins à réaliser après la leçon qui fut suivi presque sans bruit, ce qui est rare chez nous!

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Comme d’habitude, je m’exerce à vous en faire un résumé qui sera, je l’espère, le plus fidèle possible. Le roi Marc régnait sur la Cornouaille. C’était un homme bon et il vivait sans épouse dans son château de Tintagel. N’ayant pas d’héritier, il désirait donc, tout léguer à son neveu Tristan de Loonois. Ce dernier était courageux, courtois et possédait toutes les qualités humaines, ce qui rendaient jaloux certains barons proches du roi. Vu l’empressement de ces derniers, le roi finit par accepter de faire sa demande. Il choisit pour cela la fille de son ennemi, le roi d’Irlande, nommée Iseult la blonde. Tristan proposa immédiatement d’entreprendre ce périlleux voyage. Il embarqua donc avec certains de ses amis chevaliers, sur un bateau en direction du sol Irlandais. Il se rendit rapidement compte qu’un terrible spectacle les y attendait.

En effet, un dragon au corps recouvert d’écailles et aux pattes griffues , crachait des flammes empoisonnées et tuait par là, tous les chevaliers lancés à sa poursuite. Le roi d’Irlande avait donc promis la main de sa fille Iseult à tout homme capable de ramener la langue de l’animal. Tristan y vit une belle occasion. Le courageux chevalier décida d’aller combattre le monstre. Muni de son armure et chevauchant son destrier, il arriva à terrasser le dragon d’un coup d’épée dans la gueule.

Comme prévu, il ramena le trophée de sa victoire au roi. Celui ci consentit à lui donner sa fille, mais Tristan lui expliqua que ce serait le roi de Cornouaille qui la prendrait pour reine. Iseult avait déjà été séduite par le courage et la beauté de Tristan, mais elle savait qu’elle devait obéir à la promesse de son père….Sa mère, voyant que celle ci était triste, prépara, dans le plus grand des secrets, un philtre d’amour, qu’elle mélangea à du vin. Elle chargea sa servante Brangien, de l’offrir au roi le soir de ses noces avec Iseult, afin que ceux ci s’aiment pour l’éternité.

Le voyage débuta, le vent soufflait et la chaleur gagnait les deux promeneurs qui se trouvaient sur le pont. Tristan et Iseult admiraient le paysage et les mouettes qui jouaient dans les voiles du bateau accomplissant une belle danse. Ils demandèrent à une petite servante de leur apporter à boire. Celle ci fouilla dans les bagages et trouva une bouteille de vin qu’elle leur donna aussitôt. Les deux jeunes gens vidèrent leurs breuvages d’un trait, apaisant ainsi leur soif…Brangien surgit alors et voyant la bouteille, comprit la méprise. Très vite, Tristan et Iseult sentirent déborder en eux un amour fou et incontrôlé.

Pas un seul instant ils ne se quittèrent. Ce bonheur leur semblait éternel, jusqu’au jour où les côtes de la Cornouaille apparurent…Le roi Marc attendait sa reine, entouré de sa cour. Iseult contemplait le noble et bon visage du roi Marc alors qu’elle en aimait un autre en secret…Quelques jours plus tard, le château de Tintagel fêta le somptueux mariage royal. Tristan était malheureux. Il était partagé entre sa fidélité au roi et l’amour qu’il ressentait pour sa belle. Mais une force mystérieuse les poussait à se rencontrer en cachette chaque soir, malgré le danger. Les barons qui jalousaient jadis Tristan, ne furent pas long à deviner leur secret, et dénoncèrent le neveu bienveillant au roi. Le roi Marc alla lui même au lieu dit du rendez vous et surpris ainsi les deux amants. Il décida de les condamner au bûcher…

Les compagnons de Tristan implorèrent en vain la pitié du roi, mais il ne céda pas. Au petit matin de l’exécution, Tristan demanda à faire une dernière prière. Il fut donc conduit dans la chapelle. Il réussit à s’échapper en sautant par la fenêtre dans le vide. Arrêté par un rocher, il reprit ses forces et se mit à combattre les gardes. Il délivra Iseult, et ils coururent dans la forêt de Morois, là, où nul ne s’aventurait…

Ils vivaient depuis deux ans dans des conditions plus que précaires, lorsque le roi, dont la haine s’était transformée en pardon, leur envoya un messager. Sa proposition était claire. Si Tristan promettait de s’exiler du royaume, il redonnerai sa place en tant que reine à Iseult. La sagesse eut raison de leurs sentiments. La reine regagna son château et Tristan partit en petite Bretagne. Il rencontra dans le château de Carheix, une jeune et jolie princesse, Iseult aux mains blanches. Il croyait ainsi oublier sa belle. Mais le temps passa, et son amour resta…Puis, un jour, il tomba dans une embuscade. Il rentra au château, blessé par une flèche empoisonnée et sentant sa dernière heure venir, décida d’envoyer une lettre à la cour de Tintagel. Il voulait plus que tout revoir Iseult la blonde, avant de mourir. Il dit à son messager:

- »Prenez mon navire. Si vous revenez avec la reine Iseult, dressez au retour une voile blanche. Si vous revenez sans elle, faites mettre une voile noire. »
L’attente fut longue, et bientôt trop faible pour se lever de son coucher, pour aller guetter la venue de son navire, il en chargea sa femme. Enfin, un matin, le bateau apparut au loin. Il demanda alors quelle était la couleur de la voile. Mais comment Tristan n’avait-il pas compris la jalousie qui rongeait Iseult aux mains blanches?
Elle répondit qu’elle était noire….C’était bien évidemment un terrible mensonge. Tristan, naïf, la crut, et s’abandonna à la mort, ne souffrant déjà que trop.
La voile qui entra dans le port était blanche et Iseult descendit donc rejoindre Tristan dans sa chambre. Quand elle comprit que son amour avait rendu son dernier soupir, elle s’effondra sur lui et mourut de chagrin…
Le navire les ramena tous deux à Tintagel et le roi Marc ordonna qu’ils fussent enterrés côte à côte, dans une même chapelle, unis dans la mort comme ils l’avaient été dans la vie, et ce, pour l’éternité.

Cette leçon a été passionnante et a beaucoup plu aux enfants!