Les 47 ronins, une histoire vraie...

La semaine dernière, nous avons eu le plaisir de voir un film sublime, intitulé "Les 47 ronins". Film que nous avons adoré avec les enfants. Nous avons alors découvert que ce film était basé sur une histoire vraie. Comme d'habitude, j'ai tiré partie, de cela, pour aborder ces faits lors d'un nouveau cours.

En 1701, le Shogun Tokugawa Tsunayososhi demanda à deux Daimyos Asano Naganori et Kamei Koremasa d'organiser une cérémonie sous le commandement de Kira Yoshinaka. Il faut savoir qu'à cette époque, la corruption faisait rage. Kira, par ce fait, s'attendait à être couvert de présents. Malheureusement pour lui, Asano refusa de participer à ces méthodes plus que douteuses. Kamei, quant à lui, ne résistera pas longtemps et apportera des biens à son supérieur.

Kira  en voudra à Asano et deviendra de plus en plus insultant à son égard, dépassant de loin les limites supportables. Asano, n'en pouvant plus de se faire humilier, perdra alors le contrôle de lui même et assainira son chef d'un coup au front avec son petit sabre, le Wakizachi, blessant ainsi Kira au front. Ce geste malheureux vaudra une condamnation à mort pour Asano, de la part du Shogun. Ces hommes et sa famille ne purent empêcher sa mort. Il eut toutefois le droit de se faire Seppuku.

Pour télécharger la fiche des 47 ronins, c'est ICI.

Tous ses biens seront alors confisqués, son armée sera dissoute et ses samouraïs deviendront, par là, des ronins.  Oshi, chef des Samouraïs d'Ako, fut terriblement peiné de la mort de son maître Asano. Parmi les 371 samourais, seuls 47 accepteront l'idée de vengeance que leur propose Oshi. Et durant deux longues années, ils préparèrent en secret leur attaque sur Kira. Ils firent tout pour se faire oublier, feintant même d'être moines, vagabonds ou même alcooliques. Kira essaya en vain d'espionner les ronins et particulièrement Oshi, se méfiant, au départ, de possibles représailles. Précisons que Oshi était vraiment déterminé. Il suivit son plan à la lettre, allant même jusqu'à divorcer de son épouse bien aimée, sans jamais lui avouer sa stratégie. Par contre, son fils, agé de 16 ans, participa à ses cotés à cette vendetta.

La nuit du 14 décembre 1702, les 47 ronins attaquèrent le château de Kira. Ses samouraïs étaient bien plus nombreux, mais les ronins réussirent à en venir à bout. Alors que les morts gisaient ou que d'autres avaient déserté les lieux, les hommes d'Oshi ne trouvèrent plus que des femmes et des enfants. Kira, lui, s'était lâchement caché au fond du jardin, dans une petite cabane.  Lorsqu'il fut parfaitement identifié, Oshi fut rejoint par ses hommes qui s’agenouillèrent devant lui, respectant ainsi sa haute fonction. Les anciens samourais allaient venger leur maitre. Néanmoins, ils permirent à Kira de partir avec honneur en lui accordant le seppuku, mais Kira refusa de mourir, suppliant Oshi en gémissant. Devant ce manque flagrant de courage, Karanosuké lui trancha la gorge et le décapita.

Après la mort de Kira, les 47 ronins se rendirent au Shogun. Impressionné par tant de dévotion et de fidélité, et après délibération, le Shogun et son conseil durent néanmoins faire condamner les samouraïs. Ils furent autorisés à se faire seppuku, mourant ainsi dans l'honneur le 4 février 1703. Seul le jeune fils d'Oshi fut épargné. C'est lui qui perpétuera l'histoire de ces samouraïs ronins. On retrouve leurs tombes, certains vêtements et armes au temple Sengaaku-Ji à Tokyo, au Japon.