Nous travaillons souvent sur les contes. Celui ci est un joli conte de fées écrit par Edith Nesbit, avec une intrigue, des rebondissements et surtout de l'amour! Un petit résumé? Alors, allons y!
A la naissance de la petite Melisande, ni le roi, ni la reine ne voulait donner de fête pour son baptême. Selon eux, cela pourrait leur porter malheur. Aucune fée ne fut donc conviées. C'était sans compter sur la maléfique Malevola, qui fit venir toutes les fées du royaume pour manifester leurs colères. Cette dernière, vexée de ne pas avoir été invitée, lança un sort à l'enfant: "Sur sa tête, la princesse, point de cheveux n'aura!"
Le sort en était jeté. La petite Mélisande était chauve! Ses cheveux d'or avaient disparu. Mais le roi rassura la reine, sa marraine lui avait accordé un vœu qu'il n'avait pas encore utilisé. Il l'offrirait donc à sa fille lorsqu'elle serait grande. Le jour venu, elle fit un premier vœu, celui de rendre ses parents heureux. Mais cela ne put s’exhausser car c'était déjà le cas. Puis elle fît un deuxième vœu, celui de rendre son peuple bon. Là aussi, son vœu ne put se réaliser car son peuple était déjà bon. Alors, la reine lui souffla une idée. La princesse dit alors:" Je veux avoir une chevelure d'or longue d'un mètre et qui pousse chaque jour de trois centimètres et repousse deux fois plus vite" .
Ses cheveux commencèrent donc à pousser jusqu'à envahir la pièce où elle dormait. N'en pouvant plus, elle les coupait, mais chaque fois, ils repoussaient deux fois plus vite. Sa mère finit par offrir ses cheveux afin que l'on en fasse des bijoux. Dans le même temps, la famine s'installa. Melisande eut alors une idée, le royaume pourrait vendre ses cheveux d'or aux contrées avoisinantes. L'argent rentra et le peuple fut sauvé. Mais la jeune Melisande était toujours terriblement malheureuse.
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Illustrations de Patrick J. Lynch
Le roi décida alors de donner la main de sa fille à quiconque de noble lignage, serait capable de conjurer le sort qui avait été lancé par la fée Malevola. Les princes affluaient de tout le royaume avec de nombreux remèdes, mais rien n'y fit! Jusqu'au jour, où, penchée sur sa fenêtre, elle aperçut un prince répondant au nom de Florizel. Ils tombèrent immédiatement amoureux! Il eut l'idée d'attacher la princesse par les cheveux et de les lui couper. Il coupait alors Melisande de ses cheveux, ce n'était donc les cheveux de Melisande qu'on coupait. Malheureusement, c'est ensuite la princesse qui commença à grandir et non ses cheveux qui poussaient. Celle ci grandit, grandit, grandit jusqu'à devoir quitter le palais et bientôt son île. Un roi voisin essaya même de les attaquer par la mer. Mais d'un revers de main, elle les mit en fuite! Melisande touchait presque les étoiles.
Alors Florizel se glissa dans son oreille et lui cria de se couper les cheveux avec le ciseau qui avait grandit avec elle et qui se trouvait dans sa ceinture. Entendant ce lointain murmure, elle s’exécuta. Elle se retrouva dans l'océan avec son amoureux, retrouvant, par là même, sa taille originale. Mais ses cheveux se remirent à pousser....La marraine du roi, appelée au secours, suggéra l'utilisation d'une balance. Après avoir cherché des jours ce que cela pouvait signifier, le prince comprit qu'il fallait mettre en équilibre d'un coté Melisande et de l'autre ses cheveux, puis couper à ce moment précis afin de les séparer l'un de l'autre définitivement.
S'en était enfin fini! La princesse couvrit le prince de baisers. Les amoureux se marièrent. Les cheveux de Melisande restèrent courts, enfin jusqu'aux chevilles!
Un joli conte!