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lundi 30 septembre 2013

L'assassinat du roi Henri IV serait il un complot?...

Cet après midi, nous avons fait une grosse leçon. Nous avions déjà beaucoup parlé du roi Henri IV, de l’Edit de Nantes, de ses épouses, de sa vie, de son assassinat. Mais aujourd’hui, de nouveaux éléments nous ont interpellés et c’est avec beaucoup d’intérêt que nous avons suivi le reportage de cette émission que nous apprécions beaucoup: « à l’ombre d’un doute ».
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Petit résumé de ce que nous y avons appris: Le 14 mai 1610, Henri IV désire rendre visite à son ministre des finances Sully. Il a fait relever les rideaux de cuir de son carrosse. Marie de Medicis vient d’être sacrée reine de France. Il souhaite donc observer les ornements prévus pour l’entrée de la reine. A ses cotés, le duc d’Epernon, un ancien favori du roi Henri III. Le souverain actuel s’est toujours méfié de cet homme issu d’une famille de notaire. Mais comme le pensent de nombreux dirigeants, il vaut mieux garder ses ennemis près de soi. Il a une escorte légère, lorsque le carrosse se dirige rue Saint Honoré et s’engage dans la rue de la Ferronnerie. C’est une voie étroite, encombrée de marchands.
Pour télécharger la fiche de l’assassinat du roi Henri IV serait il un complot, c’est ICI.
AAAAAAAAAAAAAAfiche l'assassinat d'Henri IV est il un complot
Arrivé au niveau de l’auberge du cœur couronné, le cortège stoppe. La route est barrée par une charrette arrêtée. Là, un homme jaillit et saute sur le roi lui assainissant trois coups de couteau. L’attaque est rapide. Ravaillac, le criminel, ne bouge pas et ne tente même pas de fuir. Les gens, témoins de la scène, tenteront de lyncher sur place cet homme au couteau, mais le Duc d’Epernon, lui même, prend les choses en main et les empêche de recourir à la force. Il envoie Ravaillac dans un hôtel particulier où il restera 48 heures. Pourquoi ne pas l’avoir conduit à la conciergerie ou au châtelet?…
Le roi meurt dans le carrosse qui le ramène au Louvre. La reine manifeste sur le corps inanimé de son époux, une douleur plus que théâtrale. Le 14 mai 1610, Louis XIII n’a alors que 8 ans. C’est sa mère qui fera la régence.
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Ravaillac sera interrogé durant 48 heures. Trois jours après son crime, il est transféré à la conciergerie. Il sera torturé à 4 reprises. On l’emmènera même masqué au tribunal, certainement pour lui fait peur. Les juges lui posent sans cesse la même question: « Avez vous agi seul? » La réponse restera toujours la même: « Oui ».
Son procès plutôt bâclé, durera 10 jours. Les juges concluent à l’acte d’un fanatique isolé. Le 27 mai au matin, il est condamné à mort en place de grève et doit être écartelé. Son supplice durera deux heures. Il sera démembré devant la foule qui refusera de chanter le salvé-Régina pour le salut du condamné. La foule finira par s’emparer des morceaux sanguinolents. On découvrira un peu plus tard la vie de Ravaillac. Désireux de rentrer dans les ordres, cet homme disait entendre des voix et avoir des visions. Il enseignera le catéchisme et décidera par deux fois de se rendre à Paris afin de raisonner le roi qui se penche trop, à son gout, vers les protestants. Il sera bien entendu refoulé aux portes du Louvre. Puis, en 1610, ce dernier voyage à Paris où persuadé de travailler pour l’église, il commettra l’irréparable. Il expliquera que son geste était guidé par la main de dieu…
Henri IV a accumulé les ennemis de son vivant. des comploteurs auraient donc facilement pu armer le bras de Ravaillac…
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L’édit de Nantes a énormément dérangé en particulier l’église. En 1589, lorsqu’il accède au pouvoir, Henri IV trouve un pays divisé par la religion depuis 30 ans. Lui, décide de prôner la réconciliation et la coexistence des religions. Il changera six fois de confession durant son règne. Il conduit également une politique économique austère et le peuple lui reproche son train de vie mais surtout celui de la reine., pendant qu’eux croulent sous les impôts. C’est également un bon vivant avec la gouaille facile. Il aime les femmes. On le surnomme le vert galant. Fidèle en amitié, mais infidèle en amour, il aura 2 épouses, 73 maîtresses connues, et 22 enfants. Il est le premier à légitimer ses enfants, et le premier roi à se faire appeler papa.
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Peu avant son mariage d’avec Marie de Médicis, il rencontrera Henriette d’Entragues, une amie du Duc d’Epernon. Il en tombera vite amoureux. C’est un de ses défauts. Il lui enverra un collier de perles, qu’elle lui renverra aussitôt. Elle lui demanda 100 000 écus et la marquise de Verneuil. Ce n’est qu’à ces conditions, qu’elle accepterai de « s’étendre » avec lui…Elle lui fera également promettre de l’épouser, elle voyait grand! Mais Henri IV ne tiendra pas parole…Enceinte, Henriette, un soir de foudre, prit peur et perdit son enfant à 7 mois de grossesse. Se sentant bafouée et humiliée, elle décidera de mettre sa vengeance en route. En 1605, elle prend la tête d’un complot en vue d’éliminer le roi. Mais ce dernier sera éventé et les coupables seront placés sous les verrous. Henriette, en prison, décidera d’écrire au roi afin de lui rappeler combien sa bouche était collée à la sienne. Henri IV touché et toujours amoureux, finira par lui pardonner son égarement et la priera, dès 1607, de regagner la cour, au grand désespoir de l’italienne, la reine. En 1610, tous ses enfants sont alors réunis au palais à ses cotés. Mais à force de jouer ainsi avec les sentiments de sa femme et de ses maîtresses, il a accumulé contre lui de forts ressentiments. Les catholiques se sentent bernés et inquiets, les femmes qui partagent son lit se disent bafouées et les grands seigneurs s’estiment mal traités…Surtout le duc d’Epernon, oui, encore lui! Le roi d’ailleurs, lui retirera, petit à petit, tous ses commandements ne se gênant pas pour lui reparler de sa condition première, petit fils de notaire. On a découvert que sur son testament, Henri IV avait même été jusqu’à nommer ses hommes de confiance en régence en prenant bien soin de retirer le nom du duc d’Epernon.
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On voit déjà que certaines personnes avaient donc des raisons de comploter contre le roi. Mais un rebondissement va bientôt avoir lieu. C’est un historien qui dès 1960, mettra à jour l’affaire du complot. La servante Jacqueline d’Escoman, dame de compagnie de la marquise de Verneuil, Henriette d’Entragues, dit avoir été témoin d’un complot. En effet, alors qu’elle priait, elle entendit une conversation entre sa maîtresse et le duc d’Epernon qui projetaient d’assassiner le roi en personne. Affolée par cette nouvelle, elle tenta de rapporter ces faits au Louvre mais ne fut pas prise au sérieux. Enfin, pas tout à fait, car bizarrement, quelques jours plus tard, elle fut arrêtée et placée à la conciergerie sous un prétexte farfelue d’abandon d’enfant. Elle sera libérée 8 mois après la mort du roi Henri IV sans avoir pu le prévenir…
Mais l’affaire n’en reste pas là. Marie de Médicis la fait interroger, cachant le duc d’Epernon et le président du parlement dans la même pièce. Le duc criera à la calomnie alors que Jacqueline maintiendra ses dires. Elle ira même jusqu’à accuser la maîtresse du duc de bien connaître Ravaillac. » Elle l’avait même logé, et lui donnait de l’argent! » raconta t-elle. Malheureusement, Jacqueline sera à nouveau arrêtée et il y aura un procès. Le valet de Mme du Tillet confirmera lui aussi la présence de Ravaillac chez Charlotte du Tillet, mais son témoignage sera mis aux oubliettes…Le duc d’Epernon mettra le juge en retraite et placera dans ce procès un ami à lui, le juge de Verdun qui brûlera un certain nombre de preuves…Quand à Jacqueline, elle finira emmurée à vie et écrira un manifeste sur le complot et sur le roi.
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Des années plus tard, le roi Louis XIII, fils d’Henri IV voulu à son tour rouvrir le dossier de l’assassinat de son père. Mais en mai 1618, un incendie dévasta le parlement et toutes les preuves furent détruites. On pense que le duc d’Epernon, lui même, a commandité cet incendie. C’est un historien qui retrouvera des dépêches, des lettres et le manifeste de Jacqueline d’Escoman, ainsi que des correspondances qui prouveront que cette servante disait la vérité…Le duc d’Epernon et Henriette connaissaient bien Ravaillac, ce qu’ils avaient toujours nié farouchement…

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