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jeudi 21 février 2013

Nouveau récit du moyen âge, "Le roman de Renart"...

Après la légende d’Arthur, nous redécouvrons le roman de Renart! Ce beau livre, issu d’anonymes, est un des recueil préféré des enfants. Nous l’avions trouvé, relié, en brocante, et c’est un pur bonheur de le feuilleter tous ensemble. Cela nous a donné envie de le relire et nous vous présentons aujourd’hui 4 histoires!
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La première est celle du coq Chanteclerc
Renart était un goupil au poil roux. Il était connu, dans toute la campagne, pour être finement rusé, mais aussi souvent doté d’une méchanceté sans égale! Un matin d’hiver, toujours aussi affamé que d’habitude, il en vint à rêver d’une bonne volaille fraîche. Il décida donc de se rendre à la ferme voisine, chez Messire Constant de Noes.
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Pour télécharger la fiche sur le coq et sur les anguilles, c’est ICI.
AAfiche le roman de renart le coq- les anguilles
Là bas, le coq Chanteclerc régnait sur la basse cour et la protégeait du haut d’un tas de fumier, lorsque Renart s’approcha doucement. Ce dernier jugea mal son saut, car il attérit bien à coté de sa proie. Chanteclerc, choqué, se demanda quoi…Mais Renart, que rien ne perturbait, lui dit qu’il avait glissé. Rusé comme un renard, notre ami, dont le ventre gargouillait encore, se devait de trouver un subterfuge afin d’assouvir sa faim.
003
-Oh, mais j’ai appris que ton chant était apprécié en tous lieux, dit le goupil. Il semble même que lorsque tu fermes les yeux, on t’entende chanter bien plus fort que tous les autres coqs de la terre!.
Le coq, plus que flatté, tomba dans le piège, et se mit à entonner un « cococrico » les yeux fermés! Renart bondit alors d’un coup et saisit l’animal dans sa gueule. Goupil prit ensuite la fuite car alerté, le fermier le prit en chasse. Chanteclerc, prisonnier, força le renard à entamer une discussion avec lui.
-Vois tu comment ce fermier t’insultes!!Tu ne vas pas te laisser faire? Si tu avais un peu de fierté tu lui répondrais!
Piqué au vif, Renart ouvrit la mâchoire et commença à vociférer en direction de ses poursuivants:
-Vous n’aurez pas mon dîner, vous pouvez toujours courir!!
Mais en cela il avait lâché son repas! Le coq vola jusqu’à une branche en ricanant: A malin, malin et demi, cousin Renart!!
C’est ainsi que notre ami le goupil rentra bredouille de son expédition!
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Pour télécharger la fiche sur le loup et sur le roi, c’est ICI.
BBfiche le roman de Renart Ysengrin-Noble
La seconde concerne les anguilles!
Disons que ce renard sentait toujours la faim le tirailler. Ainsi un beau matin, il aperçut une carriole qui transportait des paniers entiers de délicieux poissons. Il lui fallait trouver un moyen pour pouvoir atteindre son butin! Il décida donc de s’allonger sur la route en amont, et de faire le mort. Les poissonniers, arrivés à sa hauteur, arrêtèrent leur cheval. Étonnés puis heureux de leur trouvaille, ils jetèrent l’animal à l’arrière de la charrette ! En effet, la peau de ce dernier leur rapporterait quelques sous. Mais le malin, bien loin d’être cuit, se régala des anguilles et poissons qui semblaient l’attendre. Le ventre repu, il glissa son cou dans un anneau où étaient accrochés les animaux marins. Ainsi, il pourrait emporter avec lui des provisions. Il sauta du véhicule, mais le bruit qu’il fit alerta les deux compères. Trop tard, le goupil avait pris la fuite! Les deux hommes avaient tout perdu, leurs marchandises et la peau de l’animal!
La troisième concerne Ysengrin, le loup.
Ysengrin, le loup, sentit une douce odeur de poissons qui se dégageait de la cheminée deMaupertuis. C’était la demeure de notre goupil. Frappant à la porte, il demanda à Renart si celui ci était enclin à partager avec lui son festin.
-Trop tard, mon cousin, dit-il en se léchant les babines, je viens de terminer ma dernière anguille.
Mais l’animal qui s’amusait sans cesse des autres, eu une nouvelle idée! Il proposa à Ysengrin de l’accompagner à un étang afin qu’ils puissent ensemble y pêcher quelques poissons. Le loup connaissait la méchanceté de son cousin, et il aurait ainsi du se méfier de cette invitation. Mais l’idée de déguster quelques aliments était plus forte que sa raison. Il finit donc par accepter. Renart conduisit donc son ami à l’étang du fermier voisin, messire Constant des Noes. L’eau y était gelée, mais apparaissait en son centre, un trou qu’avaient creusé des pêcheurs.
-Oh, dit Renart, ils nous ont même laissé un seau. J’ai une idée, je vais te l’attacher au bout de la queue, et tu la plongeras dans l’eau.
Selon lui, les poissons ne tarderaient pas à mordre à l’hameçon! Mais ce qui devait arriver, arriva! Bientôt l’eau gela et emprisonna la queue d’Ysegrin. Ce dernier était pris au piège! Il tenta d’appeler au secours, mais Renart, amusé, avait déjà pris le large. Soudain, on entendit des aboiements de chiens! C’était le fermier qui faisait sa promenade du matin. Dès qu’il vit l’animal, il se jeta sur lui, armé d’un couteau. De par sa maladresse, il évita le loup, mais coupa net sa queue! Le loup se sauva sans demander son reste. Il avait la vie sauve, mais par la faute de Renart, il aurait pu y passer! Il jura qu’un jour, il se vengerait!
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La quatrième raconte le jugement.
Tous les animaux des alentours décidèrent de se plaindre auprès du roi, le lion Noble. Ils étaient bien tous mal en point suite à leur rencontre avec Renart. Tout ceci ne pouvait plus durer! Et c’est leblaireau Grimbert qui se proposa d’aller chercher l’incriminé chez lui afin de le conduire au souverain. Le goupil se devait d’obéir à son roi, et ne put, par là même, refusé cette injonction. Grimbert, sermonna Renart tout au long du chemin. Le rusé, fit semblant de se repentir. C’était sans doute dans le royaume, le seul ami qu’il pouvait encore compter. Quand ils arrivèrent enfin, le renard fut accueilli par des huées et des cris. Le jugement commença presque aussitôt.
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Tous défilèrent devant le roi expliquant leurs déboires. La sentence était unique, ce serait la mort par pendaison! Mais Renart avait tant embobiné ses compères, ne pouvait il pas à nouveau tenter une nouvelle ruse?…C’était sa dernière chance. Il expliqua donc au roi que si son heure était venue, il n’irait pas au paradis. Il lui fallait faire pénitence. Il se proposa de faire un pèlerinage et de partir en terre sainte. Le roi Noble, naïf, accepta cette proposition et laissa Renart quitter le royaume. Mais, perfide, le goupil souriait déjà…Nous ne tarderons pas à avoir de ses nouvelles!
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