Tout commence véritablement en 1764 en Lozère, même si l'on rapporte des faits d'attaques non mortelles, l'année précédente. Là, une bête sème la terreur et l'effroi. Elle égorgera et tuera une centaine de victimes. Elle s'attaquera aux enfants et aux femmes. Les paysans, les soldats dragons et les chasseurs du roi, des gardes forestiers, tous tenteront d'attraper ce monstre. C'est le règne de louis XV. Les témoins sur place la décriront comme étant plus grosse qu'un loup, avec un groin, portant des poils roux hérissés sur le dos avec des rayures noires. On dit d'elle, que même blessée, la bête arrivait toujours à se relever avant de s'échapper.
Pour télécharger la fiche de la bête du Gévaudan, c'est ICI.
C'est en Juin 1764, que des faits seront rapportés. Une vachère semble avoir été attaquée, mais, par chance, ses bœufs l'auraient défendue, chassant ainsi l'animal. Le premier meurtre officiel est celui de Jeanne Boulet. Elle périra le 30 juin sous les crocs de la bête. On comptera une vingtaine de victimes au début de l'hiver. Le roi se doit d'agir au plus vite, c'est la réputation de tout son royaume qui est mise à mal. L’Angleterre, pays grand vainqueur de la guerre des sept ans, se moque de cette situation. Le roi décide alors d'envoyer dès le mois de Mars, Denneval, accompagné de son fils, louvetier de bonne réputation, ayant abattu plus de 1000 loups.
Malheureusement pour cet homme, ses chasses resteront infructueuses et il sera remplacé par François Antoine, le propre chasseur attitré du roi, Ce dernier arrivera le 20 juin en terre du Gévaudan. Il découvrira rapidement les nombreuses embûches et difficultés de sa nouvelle mission. Mais, contre toute attente, c'est en date du 20 septembre 1765, qu'il tuera le monstre, à l'aide du garde Rinchard. Arrivé triomphant à Versailles, il exposera l'animal dans les jardins du roi. Monsieur Antoine est persuadé de sa victoire. Malgré une certaine accalmie, les attaques reprendront près d'un mois plus tard. Deux années d'horreur vont se poursuivre.
Et c'est en 1767, qu'un certain Jean Chastel fera parler de lui. Il a deux fils. L'un d'eux, Antoine, vit seul dans la forêt. Il sera d'ailleurs soupçonné et emprisonné concernant cette abominable affaire . Faute de preuves, il sera relâché et les massacres reprendront de plus belle. Cet homme aurait voyagé jusqu'en Afrique d'où, on le dit aujourd'hui, il aurait ramené une hyène. Même son père, Jean, vient à douter de lui. C'est alors que le 19 juin, une battue est organisée. Et c'est là que le vieux Chastel tuera le monstre à l'aide de son mousquet contenant une balle en argent. Depuis, les crimes ont cessé.
Nous savons aujourd'hui qu'aucun animal ne peut attaquer de la sorte un ou plusieurs êtres humains. Certaines victimes ont été décapitées. D'autres avaient leurs vêtements retirés et poser près d'eux. La main et la complicité de l'homme semblent évidentes.
Le mystère reste entier...
Vraiment très intéressant!!
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