La cité d'Auguste et ses poètes...

Suite de notre beau voyage aux pays des romains…et même si les plus petits ne retiennent pas tout, je vois qu’ils sont intéressés et m’écoutent attentivement. Voici donc où nous en étions…

Après le second triumvirat, Octave rentre donc à Rome, conquérant de l’Égypte. Avec les trésors de ce pays, il offrira des terres à ses soldats. Après toutes ces guerres, la paix arrive enfin, et elle va s’installer…

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Nous sommes en 29 avant J.C, les praticiens et les plébéiens se retrouvent enfin assis côte à côte sur le forum. Tous acclament Octave, le héros, le grand dictateur!
Mais celui ci reste sage, et ne profite pas de cet engouement, il garde la tête froide. Le sénat lui décerne le titre d’Auguste et le nomme « princeps » ( le premier) et insiste pour lui octroyer le commandement de l’Espagne, la Gaule et la Syrie, alors même qu’il désirait se retirer des affaires militaires. Auguste accepte, et entreprend de reconstruire Rome: le Panthéon, le forum de César, le forum d’Auguste…

Octave désirait divertir ses habitants et sous son règne, plus de 10 000 gladiateurs descendirent dans l’arène. La paix permit à la cité de s’enrichir, et les populations émigrantes affluaient dans la ville. Auguste tenta de réfréner les dépenses des romains, tous avaient le vœu de profiter : les nouveaux riches étaient arrivés!
Les banquets devenaient astronomiques, tous étalaient leurs richesses. Et c’est dans ce contexte, qu’un jeune poète se fit remarquer. Il s’appelait Horace. Son père, ancien esclave qui avait racheté sa liberté, fit fortune et apporta à son fils l’instruction. Horace s’amusait à dépeindre une Rome insouciante ce qui amusait beaucoup le peuple. Ses œuvres attirèrent l’attention d’Auguste qui lui proposa de devenir son secrétaire particulier. Mais contre toute attente, Horace refusa, préférant conserver sa liberté.

Virgile, quand à lui, était plutôt révolté de voir comment ses congénères s’étaient pervertis…Pour lui, les romains étaient ceux qui avaient conquis le monde. Son premier grand poème, les Géorgiques, lui prit 7 années de travail. Quand Auguste entendit Virgile lui conter son oeuvre, il fut transporté d’enthousiasme. Virgile décida donc d’écrire un livre à l’honneur de son admirateur Auguste. Il s’agissait de l’histoire d’Enée qui était pour lui l’ancêtre de César et d’Octave. Il travailla à son poème durant douze ans, mais toujours mécontent, reprenait sans cesse ses écrits. A la veille de sa mort, il demanda à ses amis de brûler son travail qu’il considérait ne pas être à la hauteur de son empereur. Mais ceux ci n’en firent rien, et remirent le manuscrit à Auguste. Tout Rome le lut…puis le monde découvrit l’Enéide. Les romains que cela avait passionné, lurent ensuite Tite Live et l’histoire de la fondation de Rome. Mais ils n’en abandonnèrent pas pour autant leurs amours volages et leurs trains de vies!

C’est un certain Ovide qui les amusait. Celui ci avait écrit un livre en trois tomes, intitulé « l’art d’aimer« . Ces poèmes coquins et décadents n’étaient pas du tout du goût du grand Auguste qui décida de le faire exiler. Sagement, Ovide renonça à ses vers enflammés et travailla à achever un grand livre empli d’histoires: « les métamorphoses d’Ovide« . Il reprit ainsi deux mythes, celui de Narcisse qui passait tout son temps à regarder son reflet dans le miroir d’un étang, et que les dieux changèrent en fleur, et celui du Roi Midas qui changeait tout ce qu’il touchait en or.

Pendant ce temps, à Rome, Auguste proclamait des lois, et instituait un gouvernement. Son plus grand mérite fut de savoir maintenir la paix. Il griffonna un jour  » Alors que j’étais consul pour la treizième fois, le sénat, les chevaliers et le peuple m’honorèrent du titre de père du pays« . Il semble que cette distinction avait fait sa fierté…Après 45 ans de loyaux services, Octave mourut en 14 après J.C, ce fut pour tous le « pater familias » de Rome.

Cet homme a véritablement marqué l’histoire. Ces poètes fascinants et extraordinaires sont toujours là, sagement rangés dans nos bibliothèques…