Certains diront que l'on a toujours le choix. Malheureusement, selon la période, l'âge, les circonstances et le courage aussi, nous pensons parfois ne pas avoir le choix. Je pense sincèrement que les années passant, chacun de nous sait davantage ce qu'il veut, mais surtout ne veut plus. C'est mon cas. Depuis un an et demi maintenant, je vis sans un homme à mes cotés. C'est aujourd'hui un véritable choix de vie. Je n'ai aucun regret, aucune nostalgie. J'ai gagné en liberté. Ce souffle qui court sur mon visage lorsque je vide mon esprit en fermant les yeux, n'ai pas un échappatoire. Je le ressens au quotidien. Je n'ai plus cette sensation de questionnements perpétuels. Je ne suis plus triste non plus, comme il m'arrivait souvent de l'être ne comprenant pas certaines situations du quotidien dans mon couple. Je ne pleure plus que devant un film qui me donne des frissons ou lorsque mes enfants m'étonnent et me ravissent. Je suis, à présent moins agacée, moins sur la défensive.
Lorsque je fais le bilan de ma vie, je constate que j'étais vraiment faite pour être mère, et non une épouse. L'amour que je ressens et que je reçois de mes enfants comblent tout cet amour conjugal dont j'ai pu rêvé. Je dirai même qu'il est intensément et inconditionnellement plus fort. Lorsque l'on ne vit qu'avec ses enfants, tout le temps que l'on a, leur est consacré. En couple, il est normal de se diviser. Alors, bien entendu, j'aurai rêvé connaître et avoir à mes cotés, dans ma jeunesse, un homme qui aurait su comprendre mes attentes, et saisir cette chance de former une véritable famille unie. Cela n'a pas été le cas. J'ai souvent imaginé cet homme courageux, m'aidant et me soutenant. Mais en étant tout à fait honnête, ce rêve a disparu depuis un long moment maintenant. Aujourd'hui, je n'ai, je le répète, aucun regret. Mon choix est évident, lisible, clair dans ma tête. Je vis tout ce que j'ai toujours voulu vivre. Je suis une maman comblée. Et les tracas que nous offre la petite enfance, l'adolescence, et aussi l'âge adulte n'entachent en rien tout ce bonheur. Il faut également vous avouez une chose. J'ai malheureusement ou heureusement totalement conscience que la vie s'arrête. Chaque jour, je prends acte que le temps file et vole entre nos doigts. Je sais que je serai un jour séparée de mes petits. Je tente alors de leur faire comprendre qu'être bon et généreux est la meilleure solution , mais qu'il faut également se battre, ne pas baisser les bras et faire preuve de courage. Il n'y a pas de vie parfaite, mais j'ai compris que ce qui compte réellement est de rendre les autres heureux, mais aussi d'être heureux soi- même. La vie est si courte, si fragile, j'ai appris à laisser de coté les choses sans importance et a profité de tout l'amour qui m'entoure.
Je vieillirai donc, seule, aux cotés de mes enfants et de mes petits enfants, quel bonheur!
Un billet qui tombe à pic dans des réflexions, conversations de ces jours-ci...et s'il y avait une autre alternative pour trouver un équilibre de mère et de femme ? Mais en tout cas être capables de tenir debout seules est une nécessité vitale.
RépondreSupprimerBravo d'avoir le courage d'en parler ouvertement ici. Même si j'adorerais poursuivre cette conversation... ailleurs !
Soazig (qui vient de supprimer ses blogs pour fermer de vieux chapitres)
Serais tu un oiseau de la nuit? :o) Je pensais bien que cela pourrait faire écho en toi...Tu me contactes quand u veux! Bises!!!
SupprimerMerci Vic pour ce témoignage raisonnant et apaisant...
RépondreSupprimerIl y a tant de deuils à faire pour arriver à cette plénitude ! Le chemin est long mais je ne désespère pas d'y arriver...
Je suis certaine que tu as toute la force nécessaire pour y arriver! Plein de courage!
SupprimerOser affirmer que la maternité prime pour soi n'est pas un choix banal aujourd'hui, un choix que j'assume également même si ce choix a une autre forme lié à d'autres circonstances. :)
RépondreSupprimer