Henri IV ...

Après ces cinq jours de repos, qui nous ont fait beaucoup de bien, nous reprenons le travail avec aujourd’hui un cours d’histoire très instructif! Nous avions déjà survolé la vie de ce grand roi. Nous avons donc décidé cet après midi de rentrer plus dans le détail et de mieux comprendre sa vie et ses convictions.

Pour télécharger la fiche du roi Henri IV c’est ICI.

Henri d’Albret, roi de France de l’époque, est heureux d’accueillir un garçon en ce 12 décembre 1553. En effet, sa fille unique Jeanne vient de mettre au monde le petit Henri, qui deviendra plus tard notre cher roi de France. Henri grandit dans le protestantisme, nouvelle religion qui ne reconnaît que la bible, et non pas les interprétations qu’en donne l’église.
A l’époque, les guerres de religion ne sont pas permanentes et cessent parfois, comme en Août 1572, où Henri, chef de la famille des bourbons, se rend à Paris, afin d’y épouser une jeune catholique,Marguerite de Valois, la sœur du roi de France Charles IX (fils de Catherine de Medicis). (Ils passeront 4 années ensemble au Louvre indifférents l’un à l’autre. Il aura plusieurs amours, dont Gabrielle d’Estrées, son grand amour, puis Henriette d’Entragues, et enfin Marie de Medicis épousé en 1600, mère de son fils Louis XIII.)

Lors du mariage d’Henri de Navarre, le 18 aout 1572, de grands chefs protestants appelés aussi Huguenots, sont présents. Catherine de Medicis voit en cela une merveilleuse occasion de se débarrasser d’eux et fait tout ce qu’elle peut pour en convaincre son faible fils Charles IX. Rappelons que Coligny, grand ami d’Henri de Navarre est un amiral et un chef apprécié des huguenots. Il fait face au duc de Guise, homme de main du roi, chef des catholiques. A l’aube du 24 août, un signal est donné. les cloches de Saint Germain l’Auxerrois, église toute proche du Louvre se mirent à sonner. L’amiral Coligny qui réside tout près, est alors réveillé par ses bruits, et craignant d’être à nouveau attaqué (il avait été blessé quelques jours auparavant en sortant de chez le roi), fait partir ses gens. Mais sa porte s’ouvre et laisse apparaître des hommes armés qui le tuent à coups d’épée. En bas, dans la cour, Henri de Guise, exige que le corps de son ennemi soit balancé par la fenêtre afin de le voir. Par la suite, ce qui reste de Coligny sera traîné dans les rues de Paris avant d’être dépecé et décapité….Sa tête sera envoyé au pape, qui, l’on dit, a fort apprécié ce cadeau.

Mais le carnage de cette nuit ne faisait que commencer. Les huit cents invités du jeune époux, tous protestants furent assassinés. Les rues de Paris étaient ensanglantées.
Femmes, vieillards et même enfants ne seront épargnés. Pendant trois longs jours, les huguenots seront décimés. Pendant ce temps, le jeune Henri est maintenu tel un captif dans le palais du roi aux mains tachées de sang. Le roi lui expliquera qu’il y va de sa vie si celui ne décide pas de se convertir au catholicisme, ce qu’Henri finira, contraint, par accepter. Le 30 octobre, il écrit une lettre au pape dans ce sens. Il sera ainsi maintenu en semi captivité durant 4 ans où il jouera la comédie de l’acceptation.
En février 1576, il réussit enfin à s’échapper. Charles IV meurt et c’est son frère Henri III qui prendra sa succession. Deux camps s’opposent alors: celui d’Henri de Guise et celui d’Henri de Navarre, revenu dans le camp des protestants. Henri III, lui, est entre les deux. Il finit par choisir Henri de Navarre, conscient qu’il s’agit de son successeur. Pour se venger, le duc de Guise tente de renverser le roi. Loin d’être dupe, Henri III l’invite alors, et fait assassiner le duc de Guise. Devant sa dépouille, le roi prononcera cette phrase:  » Il semble encore plus grand mort que vivant ».

Mais Paris est mécontent, les parisiens étant en effet plus que Catholiques. Le roi est contraint d’appeler Henri de Navarre à l’aide. C’est dans ce contexte qu’Henri III sera assassiné par un moine dominicain fanatique Jacques Clément. Devenu roi, Henri ne tenait toujours pas Paris. Il dut guerroyer durant cinq ans. Henri IV comprit qu’il fallait alors rassurer ses sujets, et décida pour la seconde fois de se convertir au catholicisme. Le 25 juillet 1593, en l’église de Saint Denis, il s’exécuta officiellement. En février de l’année suivante, il devint officiellement roi de France. Enfin, à l’aube du 22 mars 1594, les portes de la capitale s’ouvrirent devant le roi!

En 1598, Henri IV décida de régler les questions qui avaient engendré 35 années de guerre. Il écrivit un édit à Nantes accordant aux huguenots la liberté de pensée et l’exercice public de leur culte. L’édit de Nantes fut un grand projet en vue d’une paix en France.
Puis, il décida de s’atteler à la pauvreté qui régnait dans son pays. Après tant d’années de guerre, même les caisses du royaume étaient vides. Avec son ministre des finances, Sully, il réussit un tour de force magistral et rendit à la France son faste et son royaume! Il remit en état les routes, construisit des ponts, remit l’agriculture en avant, favorisa les arts, reforma l’université etc…

En 1605, le résultat de leurs efforts éclatait aux yeux de tous!
Le 14 mai 1610, alors que le roi part rejoindre Sully, un catholique fanatique du nom de Ravaillac se précipite sur le carrosse qui traverse la rue de la Ferronnerie à Paris, et poignarde Henri IV, qui dans un dernier souffle murmura à ses amis:  » Ce n’est rien », avant de s’éteindre…
Henri IV peut aimé pendant son règne sera adoré après sa mort. Son peuple reconnaîtra en lui un grand roi généreux qui remit en marche la France qu’il voulait unie.

C’est son fils Louis XIII qui lui succéda sous la régence de son épouse Marie de Medicis.

J’espère que cette leçon vous a plus autant qu’à nous, viendra le cardinal de Richelieu et Louis 14!