jeudi 8 mai 2014

Les mousquetaires du Roy...

Les mousquetaires du Roy...Ah, c'est Marinette qui attendait avec grande impatience cette leçon! Elle m'a même aidée à préparer tard dans la soirée les fiches qui orneraient les cahiers de cours. Nous avons donc découvert la véritable histoire des mousquetaires! Après avoir eu en tête de nombreuses adaptations de l'oeuvre d'Alexandre Dumas , la réalité des faits est tout aussi intéressante.


L'histoire des mousquetaires remontent à Louis XIII, mais c'est Henri IV, son père qui hérita lors de son accession au trône, d'une large compagnie militaire: des gardes du corps, des gardes de la porte, cent suisses, des hallebardiers et un régiment de gardes français. En 1593, il y rallie les carabins. Il va créer pour son fils Louis XIII la compagnie des chevau-légers. En 1610, Louis XIII fera rentrer les gendarmes dans sa maison militaire. Il crée alors en 1622 la compagnie des 100 mousquetaires. Son but, est d'avoir ainsi des hommes dévoués et fidèles à son encontre. Les mousquetaires vont alors remplacer les carabins. Leurs noms vient simplement de leurs armes: le mousquet. Ils sont vêtus d'une belle casaque bleue ornée de croix blanches.


Pour télécharger la fiche sur les mousquetaires du Roi, c'est ICI.


La compagnie est composée de plusieurs rangs: les officiers tout d'abord avec le capitaine, le sous lieutenant, le cornette et l'enseigne. Puis, viennent les hommes de rang avec le maréchal des logis, les brigadiers, les gendarmes, les chevau-légers et les mousquetaires. La compagnie sert son roi à cheval mais peut intervenir également à pied. On peut s'y présenter dès l'âge de 16 ou 17 ans, à condition d'avoir une bonne recommandation. Etre gascon ou béarnais pouvait bien entendu aider. Le premier capitaine du Roy, Monsieur de Montalet mourra empoisonné. C'est son neveu, du même nom, qui reprit les commandes. C'est lui, qui en 1627, amena les mousquetaires à l’île de Ré. Ce sera leur première grande victoire. C'est alors que le cardinal Richelieu, admiratif de leurs performances, décide de les employer pour d'autres missions ponctuelles.


Monsieur de Tréville se fera remarquer lors d'une bataille contre le duc de Savoie. Ce courage lui vaudra la place, très en vue, de lieutenant. Monsieur de Montalet démissionne tandis que le roi décide, à l'instar de tous, de prendre lui même le commandement de la compagnie des mousquetaires. Monsieur de Tréville passe donc capitaine. La compagnie pouvait compter jusqu'à 400 recrues. A la mort de Louis XIII, survenue peu de temps après celle de Richelieu, Anne d'Autriche assure la régence, avec à ses cotés le cardinal Mazarin. Ce dernier n'est pas en grande entente avec Monsieur de Tréville. Ne pouvant pas le faire plier, Mazarin décide de dissoudre la compagnie des mousquetaires. 


Pour télécharger la fiche sur les trois mousquetaires, c'est ICI.


Louis XIV est couronné en 1654. En 1657, sous l'influence d'un Mazarin, perfide et fourbe, il rétablit la compagnie des mousquetaires! Leur paie est de 35 sous par jour, ils logent au faubourg Saint Germain. C'est là que Charles de Batz de Castelmore dit d'Artagnan apparaît. Il est nommé sous lieutenant en 1658. Il arrêtera d'ailleurs Nicolas Fouquet sur ordre du roi. En 1667, il devient capitaine lieutenant de la compagnie des mousquetaires. Il aura deux enfants et mourra d'une balle dans la gorge en 1673. 


Saviez vous que ses compagnons de romans ont, eu aussi, véritablement existé? Aramis était un cousin germain de Monsieur de Tréville! Il deviendra le second mousquetaire de sa famille. Il se mariera et aura 4 enfants! Porthos rentrera dans les gardes françaises, où il rencontrera d'Artagnan. Il finira chez les mousquetaires en 1643, année de la mort d'Athos. Ce dernier, cousin au deuxième degré de Tréville sera également mousquetaire, dès 1640. Il décédera lors d'un duel.


Alexandre Dumas nous a fait rêver avec ses histoires de capes et d'épées, mais il faut tout de même rappeler que le cardinal de Richelieu a été par sa main bien mal traité. En effet, cet homme était davantage connu pour sa fidélité au roi, son courage et sa pugnacité.



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